Qui est concerné par la taxe d’habitation en 2021?

Depuis quelques années, la suppression progressive de la taxe d’habitation génère beaucoup de questions parmi les contribuables. Le droit fiscal n’est pas simple, mais rassurez-vous, notre guide est là pour vous aider à y voir clair.

Qu’est-ce que cette taxe et à quoi sert-elle ?

Cet impôt n’est pas perçu par l’État, mais par les collectivités locales, dont il contribue au budget. C’est toutefois le Trésor Public qui se charge de le collecter.  Si vous avez suivi les actualités de l’immobilier en France, la taxe concernait jusque lors tous ceux qui occupaient un logement au 1er janvier de l’année d’imposition, et ce qu’ils soient propriétaires, locataires ou même hébergés à titre gratuit.

Vous n’aviez pas à faire de déclaration spécifique : vous receviez directement un avis d’imposition. En effet, la taxe n’était pas calculée selon vos revenus, mais en fonction du logement lui-même. C’est pour cette raison qu’Emmanuel Macron, pour qui cette situation était injuste, a décidé d’une suppression progressive, qui s’étalera sur la durée de son mandat. Cette réforme ne concerne que les résidences principales, non les résidences secondaires.

Impôts locaux : qu’est-ce qui change en 2021 ?

Depuis l’annonce de la réforme en 2017, une certaine confusion règne. Chaque année, de nombreux Français se demandent si, oui ou non, ils restent redevables de la taxe (le cas échéant, avec un dégrèvement de 30 %). Initialement prévue pour cette année, la disparition totale de l’impôt est repoussée à 2023. Mais 80% des Français sont déjà exemptés en 2021. Cela concerne les faibles revenus, mais aussi la plupart des étudiants et certaines personnes âgées. Divers contribuables qui étaient déjà soumis à des exemptions particulières sont également concernés.

Pour savoir si vous êtes encore redevable au 1er janvier 2021, il faudra consulter votre avis d’imposition, et plus spécifiquement à votre revenu fiscal de référence. Le calcul effectué ensuite est assez compliqué. Pour résumer la situation, votre revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser 27 761 € (une part), avec une majoration de 8 225 € pour deux demi-parts au-dessus de la première, puis 6 169 € pour chaque demi-part suivante (c’est-à-dire à partir de 2,5). En cas de doute, n’hésitez pas à contacter le service des impôts, ou à faire une simulation en ligne. Renseignez-vous aussi sur les exonérations possibles.

Habitation en colocation : qui doit payer la taxe d’habitation ?

La répartition de la taxe d’habitation dans une colocation interroge souvent. Beaucoup d’étudiants sont en colocation : si c’est votre cas, vous n’avez plus de souci à vous faire. Si, par contre, vous êtes tous salariés, tout dépend des revenus du locataire dit « de référence ».

En effet, le droit fiscal ne se prononce pas sur les colocations. Un locataire en titre est donc habituellement désigné. L’avis d’imposition est à son nom, et l’obligation de paiement ne concerne que lui. Il lui incombe alors de s’assurer que les autres occupants du logement procéderont au remboursement de leurs parts, en bonne intelligence.

En colocation, il est normal de partager les frais équitablement, mais en cas de revenus inégaux, des problèmes peuvent se poser. Si les revenus du locataire de référence sont imposables, mais pas les vôtres, il demeure possible de solliciter le Trésor public, qui pourra choisir de tenir compte des revenus de chacun.

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